Ces "nouveaux" touristes que le Luxembourg réussit à attirer
Source: L'essentiel
LUXEMBOURG - Moins de visiteurs enregistrés dans la capitale? Le Luxembourg assume cibler des formes nouvelles de tourisme. Et les résultats sont déjà là, assure le gouvernement.
Luxembourg-Ville attire-t-elle autant qu'avant? Lors du (pluvieux) week-end de Pâques, le nombre de visiteurs enregistrés dans la capitale a légèrement augmenté par rapport à 2023 pour atteindre le nombre de 2 068. Flatteur à première vue, ce chiffre a tout de même été divisé par deux en dix ans. La période Covid est passée par là et la capitale n'a jamais retrouvé les chiffres qu'elle enregistrait avant la pandémie.
Le signe d'un désintérêt? Non, assure le ministère de l'Économie qui n'y voit qu'un "aperçu" de l'évolution du nombre de touristes en Ville. "À première vue, cela signifie simplement que moins de personnes ont été comptées auprès du LCTO. La recherche d'informations passe aujourd'hui souvent par des voies digitales", justifie-t-il.
Pour autant, impossible de nier que les attentes des visiteurs ont changé. Et le LCTO de remarquer lui-même que la pandémie a marqué "une rupture profonde"... dont le Luxembourg a su profiter, rapportent les acteurs concernés.
L'année passée, le Luxembourg a "dépassé le niveau pré-pandémique et les perspectives pour 2024 sont également très positives". La raison? Le Luxembourg mise désormais sur un tourisme "de qualité, durable" et une formidable symbiose entre patrimoines culturel, historique et naturel.
Les limites sont connues - le Luxembourg n'a pas de littoral, ni de site iconique reconnu à travers le monde - et les efforts sont dirigés à destination de publics précis. Côté promotion, plus question de cibler des pays, et l'image du touriste chinois qui parcourt la capitale en une heure avant de voguer vers d'autres cieux représente tout ce que le Luxembourg ne souhaite plus privilégier.
Le profil type d'un voyageur au Luxembourg? Un "explorer" en recherche d'authenticité, un "nature-loving active" ou un "short-breaker" qui souhaite couper avec le quotidien. Allemagne, France, Belgique et Pays-Bas constituent le vivier essentiel avec un accent mis sur les frontaliers, mais également sur les résidents, insiste le ministère.
Du vélo, des randonnées mais aussi des structures innovantes sont mis en avant, non sans négliger les lieux emblématiques. Depuis l'été dernier, les casemates du Bock et de la Pétrusse sont ouvertes au même moment. "En 2024, elles seront accessibles durant toute l'année", conclut le LCTO.